Rapide Critique

The Last Spell

Crim
Publié le 1 avril 2023

Développeur

Ishtar Games

Éditeur

The arcade Crew

Date de Sortie

09 mars 2023

Prix de lancement

25 €

Testé sur

PC

Après la série Dead in (Bermuda et Vinland), Ishtar Games a enfin réussi à passer dans le pur Tactical RPG, mais avec son petit mixte. Déjà présent dans la série Dead in, la planification avec prise de décisions importantes, le studio lillois nous sort un très grand Tactical RPG, qui a eu le temps de macérer en accès anticipé pendant près de 2 ans. 

Il faut dire que le défi qui attend le joueur n’est pas mince. Vous vous trouvez dans l’un des derniers bastions de l’humanité, où votre but sera de protéger des sorciers pour qu’ils lancent le dernier sort, permettant de briser un sort maudit et ainsi faire disparaitre une brume toxique couvrant la terre et transformant les humains en être abjects, et au passage faire disparaitre la magie. Pour cela, vous allez devoir survivre un certain nombre de nuits pour que le sort puisse être lancé.

Le jeu se déroule en trois phases : la journée, où vous pourrez respirer, fortifier votre ville et soigner vos blessures. Au coucher du soleil, il faudra placer vos héros en fonction de l’arrivée des vagues, et enfin, à la nuit tombée, combattre les centaines de monstres qui vous attaqueront. Heureusement, les monstres ne sont pas très forts, et vos héros sont des machines de guerre. Si au départ, vous ne démarrez qu’avec trois héros (un guerrier, un archer et un magicien), vous pourrez en recruter d’autres (la limite dépend de la ville dans laquelle vous jouerez ainsi que de la difficulté) à condition d’avoir construit une taverne. Chaque héros aura ses propres caractéristiques, notamment via 3 traits de caractère qui donneront des bonus et/ou malus. En ce qui concerne les aptitudes de combat, elles seront directement dépendantes de l’équipement porté, et donc principalement de l’arme. Elles auront toutes une attaque basique, ne consommant qu’un seul point d’action et pas de mana, puis deux voire trois compétences supplémentaires, qui pourront venir consommer plus ou moins de points d’action et de mana. Sachant que ce dernier ne se régénère pas pendant la nuit, seul le lever du soleil permettra d’en récupérer une quantité définie par la régénération de mana de votre personnage. Il faudra donc connaitre parfaitement les effets des armes pour assurer correctement les défenses de votre cité, en jouant sur l’ensemble des effets de vos attaques (de zone, poisson, étourdissement, etc.).

Chaque round de nuit se déroule de la même manière : les héros attaquent, les effets négatifs sont appliqués, les défenses de la ville attaquent, puis la vague de monstres avance, et tape si elle a quelque chose à taper (un mur ou un héros principalement). Et ce dernier est très important. La majeure partie des attaques infligent des malus de déplacement : il est parfois plus profitable de blesser plusieurs ennemis que d’en abattre un petit nombre. D’une pulsion de « Alt » sur votre clavier, vous aurez au sol, la zone de déplacement de l’ensemble des monstres visibles à l’écran.

Une fois une nuit terminée, vous obtiendrez de l’essence impure ainsi que de l’or et des briques en fonction du niveau d’alerte présent en ville : dès lors qu’un ou plusieurs monstres entrent en ville, l’alerte augmente peu à peu. Les briques vous permettront de construire vos défenses (murs, portes, balistes, catapultes et pièges), quant à l’or, il permettra de construire les bâtiments que vous aurez débloqués, ainsi que d’acheter du meilleur équipement pour vos héros et d’en recruter de nouveaux. Le choix de l’ordre de dépense de l’or, entre améliorer votre ville ou vos héros sera primordial, car évidemment, vous ne pourrez pas tout adresser à chaque journée.

Si le jeu est plutôt complexe, notamment pour les personnes n’ayant pas un BAC+5 en tactical RPG, il saura récompenser les personnes qui prendront le temps de défendre des villes quel qu’en soit le résultat. Parce qu’en plus d’être un mélange de tactical RPG et de Tower défense / gestion de ville, The last spell est surtout un rogue-lite. Ainsi, après chaque nuit, les essences impures que vous récolterez vous permettront de débloquer du nouveau matériel ainsi que des traits plus avantageux pour vos héros, de nouveaux bâtiments, mais aussi des présages. Ces derniers sont à choisir en début de partie (avec un nombre limité), permettant d’ajouter de gros bonus à votre partie. Afin de rendre le jeu plus accessible, vous aurez la possibilité de passer en mode « sans limites » et ainsi sélectionner autant de présages que vous le souhaitez. Hélas, cette option devient vraiment intéressante (pour les personnes qui recherchent un challenge moindre) qu’après s’être déjà bien cassé les dents pour en débloquer suffisamment.

The Last Spell est une vraie réussite, avec une réalisation incroyable, un gameplay maitrisé et foisonnant de systèmes, un pixel art généreux tout en gardant le jeu parfaitement lisible, et une B.O. électro-métal de The Algorithm qui viendra accompagner le massacre de monstres jusqu’au lever de soleil bien mérité.

Terra Memoria

Quand le J-RPG s’invite dans nos mémoires.

Neoproxima

Année 70, vie sur une autre planète et boucle temporelle. Quoi d’autre ?

Laisser un commentaire