L’exploration carte par carte
Rapide Critique
Dungeon drafters
Développeur
Manalith Studios
Éditeur
Dangen Entertainment
Date de Sortie
27 avril 2023
Prix de lancement
24.5 €
Testé sur
PC
Il faut croire que les Brésiliens de Manalith Studios se sont dit : » tiens, et si on faisait un jeu qui coche toutes les cases de Crim ? » Effectivement, si vous faites un jeu au tour par tour, avec des cartes, le tout sous une formule Rogue-lite au pixel art plus que chatoyant, comment voulez-vous que je ne succombe pas à l’appel de Dungeon Drafters ?
Après une petite scène d’intro qui dévoile le savoir-faire du studio en matière de pixels, tout en nous montrant qu’il y a encore beaucoup de travail à faire sur la narration, on peut choisir notre aventurier parmi six. Si, sur le milieu / long terme ce choix n’a aucune incidence, il en aura pour vos premières parties. Chacun des personnages est spécialisé dans l’une des magies, avec le deck de cartes lié. Après un premier donjon tuto qui nous explique les bases du combat, on découvre un système plutôt intéressant : notre personnage a 3 points d’action qu’il peut utiliser pour l’une des actions à sa disposition, c’est-à-dire attaquer au corps-à-corps, se déplacer ou utiliser une carte, sans limite d’utilisation (sauf si votre main est vide vous ne pourrez évidemment pas jouer de carte).
Votre main se remplit d’une carte par tour tant que vous n’avez pas atteint la limite de cinq (hors effet bonus qui permet d’en récupérer plus). Lorsqu’on part dans un donjon, il faut en avoir entre 40 et 50 (avec des doublons possibles), sachant qu’une carte utilisée est défaussée et qu’il ne sera possible de la récupérer qu’à des autels dédiés. Mais inutile de jouer à l’économie, vous aurez a minima un autel par étage, sachant que ces derniers ne comportent pas énormément de salles (une dizaine). Le plus important sera de bien connaître les ennemis pour adapter son deck et être certain de survivre, au moins jusqu’à la fin de l’étage. Car la mort signifie la perte de tout le butin que vous amassez : de l’or pour acheter de nouvelles cartes, des babioles pour vous donner un pouvoir passif, ainsi que des packs de cartes pour enrichir votre deck.
Ce que le jeu ne vous explique pas, c’est que vous n’êtes pas obligé de garder vos affinités de départ. D’autant plus que, au vu du nombre d’ennemis explosifs qu’il y a en jeu, il n’est absolument pas viable de jouer sans un ou deux traits offensifs. Car pour pouvoir équiper des cartes, il faut porter des médaillons, sachant que vous pouvez en porter 5. Chaque carte, en fonction de sa puissance, demande d’avoir plus ou moins de médaillons pour être incluse dans votre deck.
Nous sommes face à un jeu qui perdra beaucoup de joueur en cours de route. Avec ses plus de 300 cartes aux effets assez complexes, son besoin de farm sur les premières heures pour avoir un deck convenable, il faut s’accrocher pour profiter de toute l’expérience qu’il offre. Mais le studio a fait des efforts, notamment dans la ville qui sert de hub, avec tout plein d’activités pour décompresser entre 2 donjons.
Lorsque votre Zelda devient pacifiste, il ne reste plus que des caisses à pousser.