Littéralement un camion dans l’espace.
Rapide Critique
Ghost Runner II
Développeur
One More Level
Éditeur
505 Games
Date de Sortie
26 Octobre 2023
Prix de lancement
39.99 €
Testé sur
Xbox Series X
En 2020, le premier Ghost Runner avait fait son petit effet. Il faut dire que dans le genre « die and retry, and die and retry » avec une action survoltée, un cyborg ninja virevoltant dans un univers post apocalyptique cyberpunk néons viou viou, et où chaque touche est mortelle (pour le joueur comme pour les ennemis) on n’avait pas franchement quoi que ce soit à lui reprocher, si tant est qu’on apprécie les jeux du style.
Ghost Runner 2 aurait pu être le même avec plus de niveaux, mais les développeurs de chez One More Level se sont dit qu’ils pouvaient pousser les potards un poil plus haut. C’eût été suffisant, mais pas forcément satisfaisant, donc dans cette suite, le cyborg ninja va devoir affronter une nouvelle menace pour la tour Dharma enfermant le reste de l’humanité. Et cela va le conduire hors de la tour, à la poursuite des Asura. Et il va conduire une moto.
Point de vue gameplay « à pied » pas de gros changements, Jack est toujours aussi agile, rapide mais fragile. Une fois qu’on l’a bien en main, on peut commencer à enchainer les cabrioles, les accélérations subites, les déplacements latéraux et commencer à débiter les ennemis façon puzzle. Le Ginzu 2000 de notre ami est suffisant pour se débarrasser en un coup de tout ce qui essaye de l’empêcher d’accomplir sa mission. Côté ennemis, on retrouve toute une panoplie de vilains équipés de façons différentes et contre lesquels il faut appliquer des tactiques adaptées (en gros comment réussir à taper sur le plus dangereux en premier et s’occuper des autres après). Le souci étant que Jack est aussi résistant qu’une feuille de papier alu, et il faut donc être constamment mobile et tenir compte de l’environnement et de l’emplacement des ennemis. On se retrouve face à un jeu très exigeant, précis, mais qui comporte toutefois de nombreux bugs de collision qui sont plus gênants qu’handicapants.
Comme on meurt très souvent, le jeu aurait été insupportable sans avoir des temps de chargement très rapides à chaque mort, et des checkpoints très nombreux. On avance toujours un peu et la diversité des situations, des niveaux et les nouveaux pouvoirs à notre disposition font passer la pilule de la difficulté.
Les phases en moto peuvent quant à elles faire penser aux niveaux honnis des Battletoads de Rare, une course d’obstacles hyper rapide. Cependant, ici, point de vies limitées, les murs pris, les morts, les explosions et les chutes malencontreuses ne sont qu’un façon de perdre du temps, et d’apprendre les niveaux afin de pouvoir avancer.
Avancer pour quoi ? Pour découvrir quelle nouvelle idée de gameplay on nous a concoctée ensuite ! Aucun niveau ne se ressemble et chacun d’entre eux propose son petit twist (nouveaux ennemis, nouvelles façons d’aborder les situations, elles aussi nouvelles forcément), la récompense c’est la découverte !
En gros, c’est ce qui pourrait ressortir de Ghost Runner 2, une digne suite qui a repris les qualités de son prédécesseur, a ajouté un monde un poil plus ouvert, plus de possibilités tactiques, des situations plus variées et a élargi l’univers afin de proposer une aventure plus longue, moins fastidieuse. Une petite réussite si on est attiré par ce genre de jeu. Quelques situations restent frustrantes à la manette, et la lisibilité de certaines scènes aurait pu être un peu meilleure mais je pinaille.
Franchise ressuscitée de la plus belle des manières