Techniquement au point, mis à part le fait que le bouton d’interaction ne répond pas toujours très bien ou que Corentin avance parfois seul sans prévenir, il n’y a rien à redire. C’est fluide et dynamique, avec de belles animations, sauf celles des pélicans assez basiques. Avant de se lancer dans une nouvelle scène, la caméra s’éloigne de manière particulièrement efficace afin que l’on puisse avoir une vision d’ensemble, avant de se rapprocher à nouveau lorsque l’on passe à l’action. Bien pratique. Et pour se repérer dans chaque zone, cinq cartes peuvent vous être offertes par des frères portant tous le nom de Maurice (avec différentes orthographes), après leur avoir ramené des pissenlits qu’il faut récolter pour eux.

L’avantage des cartes est également de pouvoir être utilisées pour des voyages rapides en péli-coptère, et revenir ainsi en arrière pour atteindre des lieux auparavant inaccessibles, faute de disposer de la compétence nécessaire. De plus, on trouve indiqué la position de quelques bâtonnets de crabe à récupérer et d’un lieu secret où se trouve un rouage à activer, chacun pouvant être bien caché et d’un accès assez technique. Jouable au clavier ou à la manette, Fledge se prend facilement en main. Mais ce n’est pas pour autant qu’il est facile à maîtriser, bien au contraire. La difficulté est dosée à la perfection et, sur la fin, cela devient vraiment coriace, pour ne pas dire vicieux. Non seulement il faut trouver comment s’y prendre pour franchir un passage ou atteindre un objet à récupérer, mais encore faut-il parvenir à le réaliser.

Il faut faire preuve d’adresse et de précision, sans jamais en faire ni trop ni pas assez. Et quand vous vous acharnez à franchir une étape difficile et que vous y parvenez, vous jubilez, avant de déchanter en découvrant que la suite semble encore pire. Inévitablement, la mort vous attend à nouveau et il va falloir vous y reprendre à plusieurs reprises avant d’y arriver. Sauf que, pour cela, il faut refranchir à chaque fois le passage si difficile que vous avez précédemment eu tant de mal à passer… Délectable. C’est ainsi que, même s’il est possible de boucler le jeu en moins de 2 heures, voire bien moins (un mode speedrun est d’ailleurs proposé), il vous en faudra bien plus avant de le maîtriser et de tout récupérer. Pour ma part, cela m’a pris environ 8 heures pour les 100%, après un run inachevé pour commencer puis en deux runs complets. Mais j’en redemande encore et, vu la fin, j’espère grandement qu’une suite sera proposée.