Un bon platformer à l’ancienne
Dossier
Retour sur 2024
Les années se suivent, mais ne se ressemblent pas ! Alors que 2024 s’est achevé il y a peu, celle-ci nous laisse un goût bien étrange dans le gosier lorsqu’on déglutit. Pas forcément à cause de la qualité générale des titres, mais plutôt de l’ambiance générale, avec toujours plus de management foireux, entreprises qui licencient en chaine et indés noyé par la masse. Une ambiance cyberpunk en somme ! Mais réjouissons-nous, car on est là pour parler des choses positives de cette année, principalement dans le jeu vidéo, mais pas que.
NDLR : Cet article est purement subjectif et n’a aucune volonté à vouloir imposer une vérité générale. Chaque rédacteur exprime une opinion en lien avec ce qu’il aime et ce à quoi il a joué cette année.
Sommaire :
- 1ère partie (ci-dessous)
- 2ème partie
- 3ème partie
Les Top 1 d'abord
On commence avec ce que vous attendez tous, les trois jeux préférés de vos rédacteurs préférés. Ceux qui ont transcendé les règles, apporté un vent de fraicheur et desquels on reparlera encore dans plusieurs années.
Le jeu de 2024 à mon sens, même s’il existe en bêta depuis des années, c’est Satisfactory. J’y suis nulle et n’ai pas la patience d’empiler les centrales tel un mur de l’Atlantique pour produire l’équivalent de la puissance électrique du Zimbabwe afin de fabriquer trois plaques métalliques. Mais rien que pour les 1600h que lui a consacré mon compagnon (soupir) et les soirées de visite d’usine sur discord entre amis (dois-je vraiment en rajouter), il se doit d’être dans la liste. Laysara : Summit Kingdom aussi, parce que j’ai eu un véritable coup de cœur pour ce jeu de gestion himalayenne à mi-chemin entre Anno et un puzzle game un peu pénible, et que gérer des yaks « au chômage » n’a pas de prix. Enfin, même si ce top est un peu trop « construction » à mon gout et que d’autres types de jeu comme Paper Trail, Balatro ou The Operator auraient pu se glisser ici, place à Frostpunk 2 toujours aussi brillant et glaçant (ha ha) que son prédecesseur.
2024 a été une année riche en jeux d’aventures de qualités, et ce, jusqu’au bout avec la sortie de l’excellent Indiana Jones et le Cercle Ancien en décembre. C’est néanmoins des jeux à plus petit budget que j’ai choisi de mettre en avant ici, mais qui le méritent amplement. Commençons avec mon chouchou de l’année, à savoir le superbe An English Haunting, un Point & Click à l’ancienne au rythme totalement maîtrisé, et se déroulant dans un Londres époque victorienne, à la recherche de l’existence du paranormal. Une superbe aventure à ne vraiment pas rater. Toujours dans le néo-rétro, The Crimson Diamond voulait, lui, rendre hommage aux jeux d’aventures à text-parser de la période EGA, où il faut taper au clavier toutes ses actions. Il s’agit surtout d’un excellent jeu de détective qui viendra tester vos capacités d’observations et déductions. Et pour finir, j’ai décidé de récompenser un jeu méconnu et arrivé un peu par surprise, Dread Delusion. Un RPG dans le style Morrowind avec des graphismes 3D pixelisés et aux couleurs surprenantes, et notamment proposant un univers fort original.
Cette année 2024 a été très particulière, avec pas réellement de titre majeur qui ont marqué. Par contre, un nombre indécent de titres extrêmement bon qui sont sortis, et pour lequel il faut choisir, tel un adulte responsable, sans tricher, en n’en mettant pas plus que trois. Le premier élu est Arco, qui est un tactical asymétrique temps réel, mais pas trop. Avec ses histoires captivantes de vengeances, son système de combat au top et son pixel art incroyable, il s’est hissé très facilement dans le haut du tableau. Il fallait évidemment un deckbuilder dans le tas, et il revient à Pyrène parce que c’est tout simplement trop bien. Chaque avancée dans l’histoire nous fait découvrir de nouvelles mécaniques, qui donne forcément envie de lancer un run de plus. Enfin, du côté du multi, on a Ravenswatch qui a engouffré pas mal de mon temps de jeu, avec ses héros de conte très différents et la synergie pour espérer voir le bout et botter le popotin de Baba Yaga. Bonne nouvelle, de nouveau événement et héros sont prévus pour 2025 !
Oyez, oyez, mes coquins ! Oh, que cette moisson 2024 fut fertile en œuvres vidéoludiques ! Nos besogneux serfs n’ont jamais cessé de jouer de leur faux, pour récolter un grain de belle qualité. De nos yeux ébahis, nous avons assisté au retour en grâce de ce preux d’Indiana et à la suite mirifique d’un certain Final Fantasy, septième du nom. Laissez-moi aussi évoquer les escarmouches pleines d’étincelles de nos croisés des temps futurs, dans la dernière mouture de l’immense épopée des Warhammer 40k. Plaît-il ? Qu’entends-je ? On accuse votre serviteur ici-présent de ne s’être enjaillé sur aucun d’entre eux ? Force est de reconnaître que, parfois, les plus vils ragots contiennent du vrai, car avoir vogué par vent et par vaux a accaparé cette année le plus clair de mon temps. Toutefois, entre deux voyages, quelques joyaux ont su attirer mon attention. Le premier brille maladroitement tel un diamant brut. Malgré son imperfection, Le Vaillant Petit Page a cette candeur de conte pour enfants qui ne laisserait pas insensibles même les cœurs les plus durs. Le second exhibe les atours d’une perle ouvragée tout en délicatesse. Thronefall mélange avec brio micro stratégie et tower defense, et protétger son minuscule royaume d’invasions monstrueuses aura rarement été aussi grisant. De ce fait, il trône de nouveau dans mon top pour cette version définitive, sortie en fin d’année. Enfin, le dernier se révèle être une malachite parée d’un vert profond, qui rappelle les forets sauvages du grand Canada. Two Falls nous débarque sur les rives d’un Québec habité de trappeurs à la morale trouble, et de natifs qui tentent vaille que vaille de perpétuer leurs traditions. Un beau récit qui interroge notre rapport à la nature, à l’autre, et à la foi. Ainsi, sur ces paysages évocateurs se taît ma sérénade. Belle année à toutes et à tous !
Comme d’habitude, choisir 3 titres seulement n’est pas chose aisée. Mais puisqu’il faut en passer par là, je dirais que mon top 2024 demeure malgré tout Astro Bot. La Team Asobi a réalisé ici un travail d’orfèvre, rempli de passion et particulièrement inspiré et varié, un must have incontestable. Suit pas très loin derrière, Neva, une œuvre d’art animée qui confirme tout le savoir-faire en la matière de Nomada Studio. Enfin, je sélectionne Fledge, un jeu de plateforme efficace et inspiré qui entre clairement dans la lignée d’autres grands titres du genre avec lesquels il peut rivaliser sans rougir. Et puis, il y a tous les autres que j’aurais aimé citer aussi et que je salue. Ils se reconnaîtront.
2024 est une encore une année chargée. Avec une liste de jeu qui n’en finit plus, il devient compliqué de jouer à tout et d’avoir un avis sur tout. Donc cette année, j’ai surtout décidé de me focus sur les jeux qui ont respecté mes attentes (voir dépasser). Il y en a un particulier, c’est Dragon’s Dogma 2, et ma critique dessus devrait vous expliquer pourquoi je le trouve incroyable et mérite sa place dans ce podium. Helldivers 2, que j’attendais un peu, a été ma grosse baffe de l’année en jeu service, mettant à l’amende tous les autres avec un suivi exemplaire et non-linéaire, mais surtout, des gigantesques barres de rire avec les copains, surement mon top jeu multijoueurs des 5 dernières années (et il continue de se dépasser). Pour finir, je n’en ai pas beaucoup parlé ici, mais la sortie en 1.0 de Blade & Sorcery déclare aussi la sortie d’une vraie suite spirituelle à Dark Messiah en VR, et ça vaut globalement tout l’or du monde. Par contre, je pense que mes voisins me prennent pour un psychopathe s’ils me voient utiliser la tête de mes adversaires pour repeindre les murs.
Difficile de choisir, mais ces trois jeux ont astucieusement accompagné mon année et honnêtement, c’est bien tout ce que je leur demande. Malheureusement pour deux d’entre eux, on n’aura probablement pas de suite, mais j’espère qu’Indy va relancer sa machine infernale, et donner une ribambelle de prochains jeux d’aventure du même style. Avec ou sans fouet et chapeau.
Faite surtout de bons petits jeux, de sympathiques réussites mais avec rien de bien transcendant, 2024 c’est une année de transition avant une 2025 qui promet d’être unique. Alors oui, il y a eu l’incroyable Balatro qui chamboule toute la façon de penser le jeu vidéo addictif. Il y a eu Helldivers 2 qui rappelle que le fun du multijoueur coopératif n’a pas besoin d’un lore trop bavard ni d’un Early Access trop Early. Mais il y a notamment eu des jeux qui passent un peu inaperçu, des sensations d’un mois qu’on oublie le trimestre d’après. Et, si nos backlogs en ont forcément repris un peu dans le coin du ventre, reste qu’on n’a rien de bien révolutionnaire. Pas grave, on prend quand même, mais en connaissance de cause ! Et pour ma part du coup, c’est surtout Lorelei & the Laser Eyes de Simogo (les développeurs de l’incroyable Sayonara Wild Hearts) qui a marqué mon année. Mon bureau fut rempli de petites notes manuscrites, l’enquête fut passionnante de bout en bout et ce que j’en retiens à bouleversé ma vision de l’art et de la condition d’artiste. Pourtant, Lorelei n’est pas prétentieux (ou en tout le cas, il le sait quand il l’est et se joue du joueur dans ces moments-là) mais il touche au cerveau et au cœur d’une façon unique. C’est une vraie merveille et 2024 m’aura offert au moins ça. À côté, impossible de ne pas citer l’incroyable surprise de fin d’année qu’est l’Indiana Jones de « Bethesdarkane » ! Les développeurs de Wolfenstein rencontrent une nouvelle fois les créateurs de Dishonored pour proposer un jeu d’aventure avec de la castagne absolument passionnant et malin de bout en bout. Enfin, le jeu qui m’aura tenu en haleine tout au long du début d’année n’est autre que le dernier Yakuza qui, s’il a le malheur de ne jamais savoir se finir (c’est souvent le cas avec les jeux de la série), il m’a proposé une aventure et une histoire passionnantes de plus d’une centaine d’heures. Et j’en reprendrai volontiers !