Ma cabane nature peinture au Canada
Rapide PREVIEW
Preserve
Développeur
Bitmap Galaxy
Éditeur
Grindstone
Date de Sortie pREVUE
2025
Version Testée
0.6.69
Testé sur
PC
Il y a des moments où l’on a juste envie de se poser loin des jeux d’action frénétiques et des heures passées à courir chercher un cadeau de Noël dans des marchés artisanaux ou centres commerciaux bondés. Si, comme moi, vous ressentez souvent ce besoin de calme et de nature et que vous souhaitez préserver à la fois harmonie familiale et santé mentale, foncez (doucement) sur Preserve, disponible depuis aout 2024 en accès anticipé.
Etre né sous l’signe de l’hexagone
Alors que le réchauffement climatique et les catastrophes naturelles n’ont jamais été aussi présents qu’à notre délicate époque, les petits jeux « écolo-mignons » sont à la mode. Dans la lignée des Terra Nil ou Dorfromantik, Preserve nous propose donc un puzzle game de biomes à façonner à l’aide de cartes d’habitats, faune comme flore. Bien sûr, Tetris de la Nature oblige, chaque placement compte : un étang au bon endroit pourra maximiser votre score, tandis qu’un mauvais choix fera perdre des points et compromettra l’écosystème.
On commence par choisir son mode de jeu (classique, créatif ou puzzle) et son environnement parmi différents biomes. Le biome continental est le plus accessible, tandis que la savane demande à gérer la pluviométrie avec plus de précaution et que le biome marin requiert d’être attentif à la hauteur de chaque tuile de fond marin pour permettre aux crabes et autres poissons de prospérer.
La mécanique phare de Preserve, c’est son développement vertical. Pas question de simplement étendre votre territoire : chaque carte posée modifie l’environnement, que ce soit en ajoutant de l’eau et en jouant sur le niveau du sol requis pour vos habitats. Forêts de sapins en altitude, rivières descendant des montagnes/marécages et des prairies de 12 hexagones maximum se combinent pour créer un écosystème riche en biodiversité. On peut ensuite ajouter des animaux en respectant les habitats propres à chaque espèce et la taille requise (3 types de faune par environnement de 12 hexagones). Pour maximiser les points, Il vaut mieux viser trois types de faune différents, ou trois identiques par habitat, ce qui permet de débloquer de nouvelles cartes une fois un seuil atteint et rebelote. En outre, des cartes spéciales permettent de modifier des placements ou de « recycler » un habitat, accentuant le côté non punitif du jeu.
Un petit côté stratégie… et un grand côté détente
Ce qui fait le charme de ce jeu, c’est justement l’équilibre qu’il propose entre relaxation et réflexion. Accompagné d’une bande-son peu marquante, mais zen à souhait, vous pouvez prendre votre temps à regarder voler les aigles et bourdonner les abeilles dans vos champs tout en avançant la construction de votre petit écosystème idéal. Il y a de la stratégie dans chaque mouvement, comme tout bon puzzle game, mais jamais trop.
Si jamais le mode classique qui demande un peu d’optimisation vous stresse, les développeurs ont pensé à vous avec le mode créatif pour laisser libre cours à votre imagination et créer votre propre terrain de jeu sans contrainte. Parfait pour les maniaques de la capture d’écran parfaite, les rêveurs contemplatifs ou les jardiniers fous prêts à faire n’importe quoi.
À l’inverse, le mode puzzle vous propose des minicartes d’énigme où vous devez mettre en place la « bonne » solution pour réaliser le nombre de points demandés. Pas toujours facile (certains puzzles de la savane m’ont donné du fil à retordre), mais agréable quand on a envie d’un peu plus de stimulation.
Visuellement, le jeu mise sur des graphismes simples, mais efficaces avec des biomes variés et colorés. Certains pourront reprocher une approche un peu « jeu de plateau » mais cela ne m’a personnellement pas dérangée. Les animaux sont très mignons, les animations réussies et l’ensemble cohérent avec le gameplay.
Au final, Preserve est un jeu qui fait du bien en permettant de décompresser sans oublier de solliciter les petites cellules grises. Pas question ici de sauver le monde de manière spectaculaire, mais plutôt de construire minutieusement un petit coin de nature où chaque espèce peut vivre en harmonie. Si l’idée de passer des heures à peaufiner des biomes esthétiquement parfaits vous séduit, vous y trouverez de quoi nourrir votre créativité. Par contre, les amateurs de gestion un peu plus nerveuse et exigeante risquent de trouver le tout un peu trop contemplatif et répétitif sur la durée. Un peu comme le jardinage finalement.