Du loot, plein de loot
Dossier
Résumé de 2023
Suite au Top 3 des rédacteurs pour cette année 2023, penchons-nous maintenant sur des catégories plus précises, parce qu’on a tous joué à plein de choses et qu’il est important de parler des autres !
Le meilleur jeu pas sorti en 2023
Même si cette année a été très généreuse, les joueurs que nous sommes avons évidemment un back log long comme un cou de girafe, et il nous arrive donc fréquemment de jouer à des jeux plus ou moins anciens. Et certains vont alors nous tenir en haleine plus que de raison, laissant une marque au fer rouge dans l’esprit. Cette catégorie leur est totalement dédiée.
Un métier nul dans un contexte hors du commun, la passion de Lucas Pope : après le garde frontière dans la dictature de Papers please, place à l’agent·e d’assurance sur un bateau revenu vide au port. De la proue à la poupe de l’Obra Dinn et grâce à une montre à gousset aussi pratique que magique, il faudra une bon kilomètre de cordelette rouge et un bon gros tableau en liège pour relier le sort des victimes et des bourreaux. Ajoutez à cela un design sonore remarquable, une direction artistique unique et un travail documentaire dantesque qui nous plonge dans la vie sur mer au début du XIXᵉ siècle, et vous obtenez une des œuvres majeures des années 2010.
Basskass
Je ne sais pas si c’est le meilleur jeu, mais c’est en tout cas celui auquel j’ai le plus joué ces dernières années et que je continue encore à relancer très fréquemment. J’adore l’univers de Deep Rock Galactic. L’humour est omniprésent et tout est fait pour que la coopération entre les joueurs se passe bien et que tout le monde passe un excellent moment, même lorsque vous jouez avec des inconnus. La génération procédurale des grottes est fantastique et, si dans l’absolu, il n’y a qu’une dizaine de types de missions différents, j’y joue sans jamais me lasser. En plus de ça, les développeurs sont à l’écoute de la communauté et ne cessent d’ajouter gratuitement du contenu (système de saisons, évènements festifs, etc.). Rock’n Stone Brothers !
Bestio
Plus proche du jeu d’aventure à choix multiples que du RPG « traditionnel », le dernier né de Josh Sawyer (Alpha Protocol, Fallout: New Vegas, Pillars of Eternity) et Obsidian, Pentiment, vous fera vivre une enquête à travers les âges en Bavière au XVIᵉ siècle. Vous aurez l’occasion de découvrir les mystères et les secrets d’un petit village et de ses habitants et leurs descendants. Pentiment est donc une fiction historique au contexte on ne peut plus original, qui plus est superbement écrite, à la DA stylisée en estampe très réussie.
CactusSinger
170h réparties sur un an et demi : voici le temps qu’il m’a fallu pour parcourir les terres de nécro-limbes. Et quel voyage ! Le dernier-né de From Software n’a clairement pas volé son titre de GOTY 2022 tellement il est improbable qu’un titre d’une telle ampleur existe. Son monde ouvert permet de rendre le jeu beaucoup plus accessible et picorable avec ses multitudes de grottes et micro-chateaux à explorer avant d’aller se prendre des murs de difficulté, pour la plupart, toujours contournables.
Crim
Madeleine de Proust, bonjour ! Entre deux sessions de Baldur’s Gate, je me suis surpris à relancer l’un des cadors du point & click des années 90, personnifié par cet échalas blondinet de George Stobbart. Doté d’un humour décapant et d’énigmes retorses, Les Chevaliers de Baphomet semble faire partie de la caste des galants qui se bonifient avec l’âge.
Gattu
Nous resterons ici dans le domaine de la réalité virtuelle. Pour moi, Beat Saber est clairement un incontournable. J’y retourne régulièrement pour mon plus grand plaisir. Son seul défaut, et pas des moindres, est sa politique de multi-achats. L’ayant acquis via la plateforme Oculus, devenue Quest, aujourd’hui où mes casques Rift prennent la poussière, cela est quelque peu problématique. Je joue en effet désormais uniquement en autonome ou en Air Link. Mais, comme je ne possède pas le jeu sur Steam, cela fonctionne difficilement, pour ne pas dire pas du tout, sans fil, et je dois donc brancher ce vieux câble archaïque dans lequel je m’emmêle les pieds, ce qui me décourage bien souvent. Et hors de question que je repasse à la caisse pour la version autonome, surtout qu’il faudrait aussi que je rachète tous les DLC pour ne rien perdre…
Hazz
Afin que le regroupement des trois opus de son reboot soit plus cohérent, Hitman 3 a laissé de côté son appellation numérique pour « World of Assassination ». Un sous-titre un peu bof, mais plus clair pour ceux qui aimeraient découvrir les aventures du chauve le plus populaire du jeu vidéo (et éviter d’acheter trois jeux différents). Alors oui, techniquement cette version est sortie en 2023, mais elle regroupe des jeux sortis entre 2016 et 2021. Résultat, on a un des jeux les plus complets de son temps et de son genre, sur un moteur quasi parfait et saupoudré maintenant de tout un tas de modes de jeu (comme un rogue-lite parce que c’est la mode). Bref, Hitman me suit désormais depuis 20 ans et je ne m’en lasserai jamais.
Howler
Pas sorti en 2023, mais pourtant c’est maintenant le meilleur moment pour se mettre à Cyberpunk 2077. Je n’ai pas (encore) pu tester en profondeur la version 2.0 ni le DLC, mais avant cela, la version originelle patchée m’a permis de vivre une excellente aventure dans un monde plutôt crédible, à Night City. Pas vraiment épique, mais pas non plus anodin, notre parcours de cyber bonhomme est jonché de situations particulièrement intéressantes et de personnages attachants. On ne peut pas changer le monde, mais on peut y faire son petit trou avec ses potes, envers et contre tout.
Shutan
Le jeu qu'on aime autant qu'on est nul
Il arrive que certains jeux nous marquent par leur game design ou leur direction artistique, mais un constat douloureux est là : on est super nul. Mais une fois l’information acceptée et digérée, on peut quand même apprécier le voyage et s’infliger une violence qui finira peut-être par payer, tôt ou tard. Cette liste est attribuée à tous ces jeux qu’on aime autant qu’ils ne nous aiment pas.
Après les anti-héros paranos de Darkest Dungeon 2, j’ai également fréquenté les pires coupe-jarrets dans Wartales. À croire que j’ai une passion pour les combats au ras de la bouillasse, les coups de couteau dans le dos et les campements de fortune à la merci des loups. Marcher des jours dans les collines, se cacher dans les forêts, traverser tant bien que mal un monde soumis aux soudards et autres villageois inhospitaliers, Wartales est brillant lorsqu’il nous permet de vivre la dure vie d’un groupe de réfugiés qui part de rien, et dont personne ne veut. Si j’ai fini par lâcher, c’est parce que ses combats sont longs et assez arides. Ah oui et c’est parce que je ne suis pas bon, aussi.
Basskass
Alors ce n’est pas que je suis nul (si), c’est juste que j’y ai joué en facile ! Après un premier épisode typé roguelite, les Allemands de ROCKFISH Games ont pris des risques avec Everspace 2 en proposant un jeu très ambitieux avec une grosse campagne solo et un monde ouvert regorgeant de secrets, d’évènements et de missions secondaires. Ajoutez à ça du loot et des dogfights très arcades et vous n’aurez plus qu’une seule envie, explorer toute la galaxie ! Et si jamais vous en voulez plus, un énorme DLC arrivera en 2024, j’ai hâte.
Bestio
Difficile de trouver comment remplir cette catégorie au vu des jeux auquels j’ai joué cette année. J’ai tout de même envie de mettre en avant l’excellent remake de System Shock, le papa des Immersive Sim (Deus Ex, Bioshock, Dishonored). S’il modernise beaucoup d’aspects, dont bien évidemment celui visuel, il garde l’ADN du jeu originel, et notamment son game et level design d’époque. À ce titre, préparez-vous à une bonne difficulté, à y aller doucement et prudemment, et à ne pas hésiter à faire un long détour pour aller vous soigner. Et dans le pire des cas, il propose une difficulté modulable sur quatre aspects (dont les combats et les énigmes).
CactusSinger
C’est mon petit secret honteux : depuis gamin, je ponce tous les jeux de rôle qui me font de l’œil, et pourtant, bon dieu, qu’est-ce que je suis nul ! Lorsque j’ai vu tous mes aventuriers se faire terrasser par un boss médiocre, j’ai compris que Baldur’s Gate 3 n’échapperait pas à cette triste règle. Me voilà donc en train de baisser la difficulté en mode « gros nullard », et là encore ma compagnie de branquignoles passe proche du trépas à de nombreuses reprises. Pas faute pourtant de mater des tutos à base de « comment monter l’équipe parfaite » ! Sauf que, même rengaine : mon guerrier se transforme en Perrier citron, mon rôdeur en fraudeur et ma roublarde en poularde. Alors, je change mon arbalète d’épaule, en ciblant cette fois-ci mes recherches Google sur « comment obtenir un stuff légendaire ». Mais mon épée du dragon carbonisant +150 semble être faite de plastique et mon bouclier en titane renforcé, façonné à partir d’un emmental bas de gamme. Bon… malgré ma nullité séculaire, j’ai passé un excellent moment sur la production de Larian, pour ce qu’elle cherche à nous raconter, son ambiance noire et sa musique tonitruante.
Gattu
J’adore le concept et le principe des jeux de combat, mais il faut bien le reconnaître, je n’arrive pas vraiment à briller une fois la manette en main. Mortal Kombat est un de ces jeux qui sait me séduire avec ses finishings et autres animations bien menées. Il faudrait peut-être que je prenne enfin le temps, un jour, d’apprendre à le maîtriser.
Hazz
Après quelques phases de bêta un peu chaotiques, The Finals est sorti en grande pompe lors des Game Awards 2023. Mes aïeux, quel jeu prometteur ! Un FPS multijoueur en 3v3v3, mélangeant la nervosité d’un Call of Duty avec le chaos d’un Battlefield dans la DA de Mirror’s Edge, sur une map condensée et verticale, ce n’est pas loin du grand génie. L’équilibrage mérite encore un peu de polish, mais on reste sur un jeu d’une grande qualité et j’espère vraiment qu’il ne finira pas dans le même placard que tous les F2P sortis ces dernières dizaines d’années. En attendant, moi et mes réflexes de trentenaires, on essaye de se battre tant bien que mal pour sortir du lot, mais c’est pas toujours facile de tirer, sauter, lancer sa grenade et penser à péter les murs qui nous gênent. Encore un jeu de zoomer.
Howler
C’est un peu le Bloodborne lidl des non playstationneux, mais c’est quand même plutôt bien foutu. Alors je suis nul nul, mais je m’acharne et ça finit par passer. Sans aller jusqu’à l’adorer, j’y passe malgré tout un bon moment dans cet univers steampunk inspiré de Pinocchio !
Shutan