Domiverse

Fin 2015, je vous parlais de Domiverse, un titre qui m’avait beaucoup rappelé Towerfall Ascension. Certains appellent ça un Brawler, d’autres un jeu d’arène, et moi je dis souvent un jeu de canapé. Si on voulait faire comme dans les années 90, on pourrait dire un Towerfall-like, sauf que si en apparence Domiverse est proche du jeu de Matt Thorson, il est en fait tout aussi proche de Super Smash Bros, à la sauce belge.



Domiverse-moi un verre !

Avant il y avait le tournoi de l’autre monde (et une autre tripoté de tournois du scénario de DBZ ), le tournoi Mortal Kombat, que les fans de la saga éponyme affectionnent tout autant, et maintenant il y a Domiverse. Un tournoi ou le champion remportera LA couronne qui lui permettra d’être le maître de l’univers. Oubliez les gros mecs musclés et les ninjas ultra-rapides, les personnages de Domiverse sont bien plus originaux. De la limace gluante, au chat envoûtant, en passant par la saucisse volante, il y en a de toutes les tailles et toutes les formes. Le seul point commun qui unit tous ces personnages c’est leur volonté de devenir le nouveau maître de l’univers (et accessoirement d’avoir un seul point de vie chacun).

Chacun des joueurs incarne l’un de ces gladiateurs, venus des 4 coins de l’univers pour prétendre au trône. Les planètes étant très différentes d’un système solaire à l’autre, il en est de même pour ses habitants. Chacun possède donc une morphologie particulière, mais aussi ses mouvements propres, autant au niveau des déplacements que des techniques de combat. Le chat se bat au corps à corps et peux envoûter ses adversaires proches, la limace s’englue pour coller au plafond et cracher des projectiles rebondissants, tandis qu’un autre fait des wall-jumps en tirant sur tout ce qui bouge. La découverte des protagoniste se fait très facilement, grâce à l’écran de sélection des personnages, qui permet de tester un peu les mouvements et coups de son gladiateur avant de se lancer dans la bataille. Quel que soit votre choix, le prétendant sélectionné par vos soins n’aura en tous les cas qu’un seul point de vie une fois dans l’arène. Chaque joueur démarre ensuite à l’un des coins de l’écran et devra être le dernier à survivre pour remporter le round, un match complet étant gagné par le premier joueur à accumuler un nombre de rounds paramétrables (genre 5, c’est très bien). Si le système de point de vie unique est identique à Towerfall, les véritables différences entre les personnages et l’excellent équilibrage de ceux-ci se rapproche plutôt d’un Super Smash Bros (mention spéciale à la limace, un poil plus forte que les autres, malgré sa sale tronche). Contrairement à ses 2 grands frères, Domiverse ne comporte pas d’objets bonus qui viendraient déséquilibrer la partie ou interférer sur la lisibilité, mais propose tout de même des pièges à activer dans le décor (de façon modérée).



Les bons (jeux) canapés Belges

Le mode « chacun pour sa gueule » est bien entendu la base de Domiverse, mais le jeu propose aussi d’autres modes pour varier les plaisirs entre amis. Un « roi de la colline » est par exemple présent, mais ces nouvelles règles viennent complètement exploser l’équilibrage des personnages. Le chat, ayant la capacité d’envoûter ses ennemis autour de lui, devient bien trop fort, puisqu’il lui suffit d’amadouer les autres joueurs approchant avant de les éliminer, le tout sans sortir de la zone à occuper. Les gladiateurs à projectiles peuvent bien sûr éliminer ce satané animal à distance, mais l’on sent quand même que la balance des personnages est bien moins équilibré que sur le traditionnel « Chacun sa gueule », auquel on revient rapidement.

Le scénario de Domiverse, aussi capilotracté soit-il, est complètement assumé, que se soit par les pages d’un comics à débloquer au cours du mode histoire, ou au travers d’une version physique du livre, accompagnant les éditions collector du jeu. L’aventure en solitaire permet aussi de découvrir les différents modes de jeu, tout en se familiarisant avec chaque personnage. Les phases d’arènes sont en effet entrecoupées de mini-missions à réaliser, qui exploitent les capacités de chaque personnage. Un concept très semblable au mode « pulvériser les cibles » de Super Smash Bros sur Nintendo 64 (le meilleur de la série au passage, si, si, j’insiste !). Pour finir, le mode histoire est aussi prétexte à débloquer un personnage supplémentaire, qui n’est autre que le gladiateur de la terre, et qui se bat à coup de patator.


Que vous appeliez ça un brawler, un jeu d’arène, ou de canapé, foncez sur Domiverse. Il reprend à merveille les bases du genre en lui offrant une véritable variété grâce à sa dizaine de personnages travaillées et équilibrés. Ajoutez à l’équation quelques bières et un ou 2 cornets de frites pour avoir les doigts qui glissent et vous voilà avec le Super Smash Bros à la belge que vous n’attendiez pas mais qui va pourtant tourner tout l’été, pour vos soirées barbecue, bière et jeux vidéo.

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