Preview / Aperçu
Chivalry 2
Développeur
Torn Banner Studios
Éditeur
Tripwire Interactive
Date de Sortie Prévue
8 juin 2021
Version Testée
Bêta Fermée
Testé sur
PC - Exclusivité EPIC
Je l’ai déjà raconté lors d’une preview en 2012 mais comme il y a 10 ans d’archives sur Game Side Story, j’ai mon introduction rêvée : Gamescom 2012, la première pour moi, j’ai un rendez-vous avec un studio méconnu qui veut proposer une simulation de combat de chevaliers. Sur le terrain, entre deux stands, je cherche ce contact : personne ne le connait. Normal, Steve Piggot n’a pas de stand : il possède seulement son ordinateur portable sous la main et me propose de découvrir ce jeu entre les toilettes du hall et les escaliers de service. Un mois plus tard, Chivalry était financé sur Kickstarter. Un an plus tard, le jeu devient un vrai succès multijoueur. Entre temps il y a eu d’autres succès et déboires mais quoi qu’il arrive, la venue de Chivalry 2 (exclusivement sur EPIC) est une bonne nouvelle sur le papier. Mais dans les faits ?
Beta fermée, ennemis ouverts en deux
Chivalry c’est une simulation de baston en deux vues principales : à la première personne et à la troisième, vue de dos. Evidemment c’est la première qui sera conseillée mais après tout, vous jouez comme vous voulez. Reste qu’il faut passer par un tutoriel d’une petite dizaine de minutes pour bien comprendre comment se joue Chivalry : des parades, des blocages, des esquives, mais surtout des gros, moyens et petits coups d’épée, marteaux, lances et autres joyeusetés dans le citron adverse seront au cœur de ce jeu d’affrontements en ligne qui ne fait clairement pas dans la dentelle médiévale.
Appréhender le gameplay et en tirer les meilleures manœuvres, en déceler le potentiel stratégique, tout cela prend du temps. Mais ce temps, vous ne l’aurez pas : vous serez jeté rapidement dans la bataille en Matchmaking à travers plusieurs modes de jeu, certes déjà vu autre part mais pas moins intéressants pour autant. On retrouve l’affrontement en équipe mais sur un champ de bataille, avec cri de guerre et discours du patron devant vous et vos confrères rangés en petit soldats prêts à repeindre les lieux en rouge du sang de vos ennemis. Et du vôtre, aussi. Le mode Siège reste le plus amusant avec une énorme structure à pousser (comme dans Overwatch les enfants, oui oui) jusqu’aux portes de la base ennemie pour ensuite enchaîner les missions d’invasion : tuer les ennemis, brûler des tentes, percer les défenses du château et éliminer le possesseur du trône seront quelques-unes des étapes à mener à bien, en temps imparti, pour gagner la session avec votre équipe.
« Don't you know that you're toxic ? »
64 joueurs, 32 dans chaque camp, voilà qui fait forcément une belle bande de rageux sur les serveurs. En découle alors une ambiance qu’on connait déjà très bien avec le premier Chivalry : le jeu laissant les coups alliés faire des dégâts (pour forcer au réalisme et à utiliser le bouton d’annulation des coups), le mauvais jeu et une ambiance toxique sont de la partie. Ajoutez à cela une fenêtre de discussion absolument nocive pour vos méninges et votre patience, histoire de bien comprendre pourquoi on vous conseille de très rapidement invisibiliser tous ces messages. Mais passé ce gros soucis (et la communauté française est bien loin d’être la plus exemplaire en la matière, comme d’habitude), il faut avouer qu’on a le droit à une suite reprenant exactement tout ce qui fonctionnait dans le premier jeu… mais en mieux.
Plus fluide dans sa compréhension de nos mouvements, avec des ajouts malins de contre et de coups sur des axes plus larges, Chivalry 2 continue d’étonner par sa facilité de prise en main mais sa complexité à être pleinement maîtrisé. La courbe de progression est plutôt gratifiante, surtout dans du matchmaking au retour rapide, à la mort pas si punitive et qui place assez d’armes différentes sur la carte pour varier les plaisirs et tenter un maximum de combinaisons de baston.
Visuellement très correct, Chivalry 2 est un jeu très sanglant ! Evitez donc d’y jouer devant vos mômes en plein confinement, vous serez gentils. Mais il faut avouer, au-delà d’un pur plaisir un peu débile de pouvoir déchiqueter des corps virtuels (excusez-nous d’avoir grandi avec Soldier of Fortune sur PC), que tous ces démembrements et gerbes de sang rajoutent au plaisir gore et débile enrobant la simulation accessible que tente d’être Chivalry 2.
Maintenant, on se pose la question la plus évidente en 2021 : avons-nous réellement envie de jouer à un jeu à la communauté déjà si nocive juste en Béta Fermée ? A titre personnel, sincèrement, j’aime autant le jeu que j’ai souffert à supporter toutes les bêtises et insultes survenues pendant l’heure trente de jeu qui a servi à cette preview. La question reste donc en suspend mais on souhaite un bon courage et pas mal de thérapie douce à tous les modérateurs et responsables de la communauté d’un jeu qui attire comme un aimant toutes les communautés les plus nocives du jeu vidéo sur Internet. Après, vu qu’on peut les découper à la hache et les décapiter avec un coup bien placé…
Ah bah, il va être beau le référencement de cette page, tiens !
Chivalry 2 est quand même bien parti pour être aussi amusant que le premier, remis au gout du jour en visuels, en modes de jeu mais pas en communauté toxique. On tentera de faire avec, tout de même pressés de voir ce que nous réserve la progression d’XP à la sortie et les idées de modes de jeu différents maintenant qu’on est rassurés sur les bases. Préparer sa liste d’amis pour la sortie n’a jamais été aussi important pour se garantir une bonne expérience de jeu.