Shuffle tactics : Rogue.Deckbuilder.Tactique.

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Shuffle tactics : Rogue.Deckbuilder.Tactique.

On connait l’histoire, des cartes, du rogue, de la tactique et le petit Crim est directement sur le qui-vive pour se mettre une petite dose. Alors si en plus, on lui met de la 2D isométrique et du joli pixel art, il part au quart de tour. À tel point que j’ai refusé de toucher à la démo pour me garder la surprise et l’innocence pour la sortie du jeu.

Dès les premières minutes sur le jeu, j’étais en terrain connu : 5 cartes aux effets assez basiques en main, un échiquier avec les distances de déplacement affichées pour le personnage que l’on contrôle, preview des dégâts que l’on va faire avant d’utiliser une carte, et aussi, une route à choix et embranchement, avec combat et magasin, jusqu’à un boss de fin de zone. On démarre avec un chienvalier (on apprécie le mot valise ici), qui va devoir parcourir la campagne jusqu’au château du roi pour tuer ce dernier. Il faut dire que suite au décès de la reine, ce dernier a sombré dans la folie, en invoquant la lueur, une matière noire qui brille, qui a pour effet de corrompre à peu près m’importe qui.

Pour ce faire, vous allez devoir parcourir la carte, où chaque combat vous rapportera des récompenses : nouvelles cartes, argents, talisman (obtention d’effet passif) et relique (ajout d’effet à ajouter sur les cartes, avec un maximum de deux par carte) mais aussi de mercenaire. Car si l’on démarre seul, nous avons la possibilité d’engager jusqu’à deux mercenaires, pour nous épauler et varier les stratégies. Il faut savoir que la majorité des améliorations que l’on obtient ne vont concerner que notre personnage principal. Pour les mercenaires, on pourra les faire monter de level uniquement après avoir vaincu un boss de fin de zone. Sachant qu’il level up correspond à récupérer trois cartes (dans l’une des trois spécialités du mercenaire) et un talisman. Pour gagner une rencontre, vous devrez soit tuer tout le monde, soit détruire des monolithes ou tuer un boss (pour la dernière rencontre). On trouvera deux types d’ennemis, de la chair à canon, n’ayant qu’un point de vie, que l’on tue donc rapidement au prix d’un point d’action (sur les trois de base que l’on a) et le reste, qui auront un nombre de points de vie variable (évidemment, on trouvera des ennemis qui préfère le corps à corps, d’autre à distance, se focalisant sur la défense, etc.). Au fil des nouvelles cartes qu’on accumule, on arrive à faire des trucs rigolos qui vont faire très mal.

Si toute la base du jeu est top, il y a toutefois plusieurs choses qui dérangent. Dans un premier temps, la narration du titre est très légère, uniquement un peu de loreReprésente l'histoire et les traditions autour d’un univers de fiction, ne constituant pas l’intrigue principale d’une œuvre. au niveau des marchands, alors que le titre s’apparente plus à un rogue-lite qu’un rogue-like. En fin de runUne partie intégrale ou une tentative de terminer un jeu vidéo, en fonction de nos exploits, on gagne de l’expérience qui permet de débloquer de nouvelles cartes pour les futures runs, et ainsi apporter plus de variété au jeu. Le problème est que l’on ne débloque pas assez rapidement un nombre important de nouvelles cartes, faisant que les premiers run vont être très similaires en construction de deck. Sans une carotte narrative, un peu plus compliqué d’avoir envie de relancer le jeu. Heureusement, lorsque l’on vient à bout du roi pour la première fois, un second personnage est débloqué (un coq archer qui peut installer une tourelle), et par la suite un troisième. Pas de chance, les mercenaires que l’on obtient dans nos runs ont des profils identiques à ces derniers. Ensuite, la lisibilité de l’action et des effets est quelques peut compliquer. Il faut venir cliquer sur chacun des ennemis afin de pouvoir avoir la description des passifs qu’ils ont, car aller taper un ennemi à répétition qui vous applique poison, c’est la mort assurée (oui, le poison est très très fort dans le jeu). Vous allez souvent vous retrouver à faire des dégâts monstrueux (ou vous prendre de très gros dégâts) sans réellement comprendre pourquoi. D’autant plus qu’il n’y a pas de possibilité d’afficher les zones d’actions des ennemis, si ce n’est en cliquant sur eux, donc uniquement avoir la possibilité d’en afficher qu’un seul à la fois. Pour finir, hélas, le jeu n’est pas encore entièrement peaufiner (quelques traductions ponctuelles qui manquent, des bugs parfois pas très jolis [du type qui vous empêche de jouer des cartes]) reste encore, mais rien qui ne devrait pas disparaitre dans les semaines à venir.

Shuffle Tactics a tout du très bon rogue qui vous invite les bras grands ouverts, mais ne fait pas trop d’effort pour vous retenir. Avec un système de combat super solide, à défaut d’être surprenant, et un monde qui ne demande qu’à être découvert, il fait tout pour éviter que l’on relance une partie. Ni rogue-lite, ni rogue-like, un mixte entre les deux mais qui ne sait pas où aller. Avec un peu plus de peaufinage dans son enrobage (donnez-nous un menu de sélection de personnage qui ne soit pas vide !) et une meilleure progression au fil des runs pourrait changer cet apriori qu’on a fait le tour du jeu en moins de 10h, alors que clairement, le contenu est présent.