Forager
Au tout départ Forager était « juste » un projet présenté durant une gamejam par Mariano ‘HopFrog’ Cavallero. Le concept a beaucoup plu et lui a permis d’atteindre la seconde place et la possibilité de présenter son projet aux Etats-Unis. Là-bas il rencontre un employé d’Humble Bundle qui adore son jeu et lui propose de l’éditer. Quelques années plus tard, notamment grâce à un patreon , la version commerciale est enfin prête.
Forager commence tout doucement. Vous dirigez un personnage sur une petite île qui peut collecter toutes les ressources naturelles environnantes à l’aide de sa pioche : bois, pierre, fer… Votre sac commence à se remplir et première bonne surprise, chaque élément n’occupe qu’une seule case dans l’inventaire. Que vous ayez 3 rondins ou 1200 c’est pareil ! Deuxième chose appréciable, il n’y a pas de durabilité sur les outils et encore mieux, des ressources apparaissent constamment donc faites-vous plaisir, ramassez tout ce que vous voyez.
Au bout de quelques minutes il est temps de créer un fourneau pour raffiner le fer en lingots, produire du charbon, etc. L’objectif suivant est de bâtir une forge pour avoir accès à d’autres possibilités (bouteilles, pelle, arc…). Vous pouvez commencer à semer quelques graines, arroser, poser des nasses pour récupérer du poisson, etc.
Chaque action octroie quelques points d’expérience et chaque passage de niveau sera l’occasion de débloquer un nouveau passif. Certains permettent d’optimiser la récolte (+50% de bois collecté) mais d’autres donneront accès à de nouveaux bâtiments et possibilités (banque, alchimie, cuisine…). Les améliorations sont réparties sur une sorte de toile d’araignée et à chaque fois que vous en débloquez une, celles à proximité se découvrent. Ici non plus, pas de mauvais choix, tout coûte un point et à terme vous pourrez tout avoir.
Collecter, bâtir, combattre consomme de l’énergie mais si un cycle jour / nuit est présent, il n’a aucune incidence dessus. Dans Forager, lorsque vous êtes épuisé il suffit de manger pour continuer vos activités.
Vous vous sentirez très rapidement à l’étroit sur l’île de base. Une fois que vous aurez mis un peu d’argent de côté, vous pourrez acheter un nouveau terrain. Le monde est un gros carré de 7 îles par 7 où vous commencez au milieu. C’est à vous de voir dans quelle direction vous souhaitez commencer à vous développer. Cinq biomes sont présents, ils seront d’ailleurs toujours situés au même endroit (centre, nord, sud, est et ouest) par contre leur organisation interne est aléatoire à chaque partie. J’ai par exemple rencontré le druide sur la première île que j’ai achetée, mais j’aurais tout aussi bien pu tomber sur celle de l’arc-en-ciel ou du coffre au trésor.
C’est d’ailleurs un des gros points forts du jeu, chaque nouveau terrain apporte un élément supplémentaire (animal, puzzle, objet avec lequel interagir, donjon…). C’est un vrai plaisir de s’étendre peu à peu en se demandant à chaque fois quelle sera la prochaine surprise.
À aucun moment le jeu ne donne d’objectif mais vous aurez envie de visiter les 49 îles, d’atteindre le niveau maximum (65) pour bénéficier de tous les passifs et constructions, d’obtenir tous les sceaux récompensant les résolutions de puzzles, énigmes et donjons, etc.
Au fil du temps de plus en plus d’actions seront automatisées pour gagner en efficacité (d’ailleurs un simple survol avec le curseur de souris permet de ramasser les ressources au sol), je ne veux rien spoiler mais j’ai souvent dit « mais que c’est malin » durant ma partie. À chaque fois que je pensais avoir tout vu, une nouvelle idée apparaissait. Une chose parmi tant d’autres, les entrepôts. Une fois construit, vous pourrez évidemment y stocker des ressources, mais ce qui est intéressant c’est que par la suite, ces mêmes ressources ne transiteront plus par votre inventaire lorsque vous les récolterez, elles seront directement envoyées là-bas (même chose pour le craft, le jeu ira directement piocher dedans en cas de besoin).








