Small Radios Big Televisions
Si depuis son annonce, Small Radios Big Televisions a réussi à susciter un certain intérêt, le premier titre de Fire Face Corporation est resté bien avare sur son gameplayOu « jouabilité » en français, fait référence à la façon dont le joueur interagit avec un jeu vidéo.. Il aura suffi de 20 minutes de jeu pour comprendre qu’il est différent, et par conséquent la critique le sera toute autant pour la simple raison qu’après les deux heures nécessaire pour boucler cette expérience, nous ne sommes pas sur d’avoir compris ce à quoi on a joué… Mais on comprend ce qu’on a vécu.
S’il est très dur de définir Small Radios Big Televisions (SRBT) sans spoiler , il est par contre très facile de définir ce qu’il n’est pas . SRBT n’est clairement pas un RPG, vous n’avez pas de personnage à faire évoluer, ni de quête à réaliser, si ce n’est celle de parcourir le jeu et de découvrir / comprendre ce qu’il s’est passé dans les cinq usines que nous serons amenés à visiter. SRBT n’est pas un jeu de stratégie. Aucune conquête de territoire ni de production en masse d’unité vous sera demandée. SRBT n’est pas non plus un jeu course étant donné que vous pouvez prendre tout votre temps pour explorer le monde qui vous entours et même revenir sur vos pas si l’envie vous prend. SRBT n’est pas un plateformerUn genre dont le gameplay principal repose sur aller d'un point A à un point B, entrecoupés de séquences de sauts ou équivalents. étant donné que vous ne pouvez pas sauter, même s’il y a des trous sur votre chemin. Le jeu n’est pas non plus un FPS, étant donné qu’il y n’aura aucun ennemi à l’écran. Par contre, ce dernier se joue bien à la première personne.
Le décor change (légèrement) en fonction de l’angle et d’où votre curseur de souris se positionne au niveau des bords de l’écran. Toutefois, la vue restera tout de même de côté, éloignée pour voir l’ensemble de la pièce, tout du moins pendant les phases d’exploration des diverses usines. SRBT n’est pas point and click, bien qu’il récupère ses mécaniques de puzzle, où vous aurez besoin de récupérer des objets pour actionner des mécanismes. Par contre, ne vous attendez pas à trouver le moindre personnage avec qui discuter.
Ce qui est sûr, c’est que Small Radios Big Televisions est un jeu qui ressemble à de la drogue, mais qui, en vrai, est totalement maîtrisé . Dans chacune des usines, vous trouverez trois cassettes audio, qui une fois insérées dans votre TD-525, vous projettera dans une autre réalité, où vous ne serez qu’observateur. Si vous ne pourrez pas vous déplacez, vous pourrez par contre découvrir le paysage à 360°. Pour faire simple, imaginez que vous avez un casque de réalité virtuelle sur la tête, que vous pouvez observer mais ne pas vous déplacer.

Dans chacune de ces réalités, vous devrez trouver un petit diamant qui vous permettra d’activer l’ouverture d’une porte. L’effet « drogue » du jeu vient du fait de la corruption de ses cassettes audio, qui une fois passé dans la « moulinette à corruption », vous montrera une « nouvelle réalité avec plein de couleur pour tuer un épileptique » et permettra par la même occasion de trouver d’autres diamants pour débloquer d’autre portes.
Vous l’aurez compris, Small Radios Big Televisions n’est pas un jeu qui se décrit, ce n’est pas non plus un jeu qui se regarde ou un jeu dont on peut en parler. SRBT est une expérience qui se joue, dont la narration surprend, qui pousse le joueur à se perdre pour mieux construire le message qu’il cherche à distiller.





