Syberia: Remastered, La Belle Aventure en Sybérie
En 2002, le studio français Microïds avant lancé le premier opus d’une série de Point & ClickSous genre du jeu d'aventure graphique popularisé dans les années 80s/90s, généralement contrôlé à la souris. du nom de Syberia, série dirigée par un certain Benoît Sokal qui était déjà responsable d’un classique à venir du studio, à savoir L’Amerzone: Le Testament de l’Explorateur.
Syberia: Remastered est donc une remise au goût du jour d’un jeu sorti il y a maintenant 23 ans.

Dans Syberia: Remastered, vous incarnez Kate Walker, une avocate new-yorkaise, envoyée par son entreprise pour signer un contrat de rachat d’une historique usine de fabrication d’automates qui se situe dans le village français fictif de Valadilène. Rapidement après son arrivée dans le village des Alpes, Kate découvre qu’Anna Voralberg, la propriétaire de l’usine des automates Voralberg, est décédée.
Cette information vient mettre en péril sa mission car elle ne peut conclure le rachat de l’usine. En interrogeant les habitants de Valadilène et en fouillant dans la maison Voralberg, on découvre qu’Anna avait un petit frère, Hans, à qui elle léguait son usine en cas de décès.
Ceci est le point de départ de l’aventure de Kate Walker, qui devra, en compagnie d’un majordome automate répondant au nom d’Oskar, traverser une partie de l’Europe de l’Est afin de retrouver Hans Voralberg et conclure ainsi l’acte d’achat de l’usine d’automates.

Syberia: Remastered se joue très simplement : on déplace notre héroïne au clic gauche (ou au stick gauche sur console) et les interactions avec le décor ou les personnages apparaissent quand on s’en rapproche. Kate a également un téléphone mobile qui donne lieu à des conversations un peu plus intimes, comme celle avec son conjoint ou sa meilleure amie ; des conversations qui rattachent Kate à son quotidien new-yorkais en plus de nous aider à nous attacher à l’héroïne.
En plus des interactions avec les personnages, il nous faudra résoudre des énigmes pas bien difficiles pour débloquer les situations et faire progresser l’histoire.
Il s’agira principalement de trouver les bons objets et de les utiliser aux bons endroits : des rouages à placer dans le bon ordre pour faire fonctionner le mécanisme d’un monte-charge, écouter l’histoire d’un paléontologue pour découvrir qu’il a rêvé d’un jouet de mammouth qui est en l’occurrence en notre possession et le lui offrir, etc.
Les énigmes sont vraiment simples et un minimum de jugeote permet de les compléter.

L’histoire de Syberia est comparable à un road trip. On traverse une Europe de l’Est fictive après une guerre, avec un total de 4 lieux tous différents les uns des autres : le village français de Valadilène, une académie spécialisée dans l’étude du vivant, une mine abandonnée aux mains d’un fou amoureux d’une chanteuse d’opéra et enfin un hôtel où nous attend la rencontre de l’aventure.
Dirigé par feu Benoît Sokal, il n’est pas surprenant que l’aventure Syberia ait un parfum de bande dessinée ; une sorte de rêve éveillé où la part belle se fait au voyage, aux personnages hauts en couleurs, le tout dans une ambiance légère bien que mélancolique.
Un dernier point sur l’aspect technique de ce remastered. L’utilisation du moteur Unity est plutôt réussie, avec de jolis décors, des personnages sympathiquement animés ainsi qu’une réorchestration de la bande sonore.
Seule véritable ombre sur le tableau est la réutilisation des cinématiques du jeu original qui sont de basse qualité et contrastent avec le reste du jeu.




