Train Simulator 2013

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Train Simulator 2013

Maintenant que Microsoft a lâché l’idée de nous sortir des simulations tous les ans , surtout depuis l’arrivée de la Xbox et encore plus avec l’échec commercial du dernier Flight Simulator, les autres développeurs ont le champ libre . Du coup, une nouvelle suite de jeux de simulation de train tente de dominer le marché. Avec talent ?

Tchou Tchou 2013 !

Anciennement nommée Railworks, la série des Train Simulator est devenue depuis le troisième épisode (la version 2012) sans doute la référence d’un genre très peu adapté. Sa particularité la plus connue ? Son contenu téléchargeable, immense, vendu assez cher et faisant grimper le prix à un montant très élevé quand on fait le total. Sur Steam, s’en est même une blague et ce Train Simulator 2013 ne change rien à ce fait, bien au contraire. Bonne chose par contre : tous les DLC achetés dans la version 2012 sont compatibles et mis à jour visuellement dans ce nouvel opus. Mais qu’en est-il vraiment en jeu ?

Train Simulator est, comme son nom l’indique, une simulation de trains en tout genre. Chaque train est modélisé au détail prêt, avec un tableau de bord fidèle à l’original. Son gameplayOu « jouabilité » en français, fait référence à la façon dont le joueur interagit avec un jeu vidéo. aussi change de train en train, d’époque en époque. Ainsi, le tout électronique vous permettra d’avoir un suivi avec GPS et un lien direct avec les responsables des chemins de fer, pendant que les plus vieilles locomotives vous demanderont davantage de self-control et de perspicacité puisque vous y serez seul à bord comme chef. N’en doutons pas un seul instant : c’est cela qui rend le jeu si populaire, son aspect authentique et sa fidélité aux trains d’origines qui donne bien des heures de plaisir aux amoureux de modélisation et des trains en général. Dans votre « cockpit », vous avez plusieurs boutons que vous pouvez activer soit à la souris, en cliquant et glissant, soit avec les bons raccourcis claviers. Tous les trains ont des contrôles différents et demandent de connaître par coeur les différentes commandes, ce qui prend excessivement de temps. On peut se lancer sur les rails à l’aveuglette, mais rapidement il sera impossible de freiner, de contrôler la vitesse, de gérer les freins. Tout cela doit alors être vérifié en début de partie, comme on potasserait un bon manuel de route avant le départ. La simulation a son paroxysme !

Des rails ou déraille ?

Visuellement réaliste, le jeu manque quand même de conviction graphique. On a furieusement l’impression d’avoir un titre ayant quelques années de retard et ce, avec des chargements d’une lenteur incroyable. Le problème étant surtout que recommencer un niveau est très fréquent, suite à un déraillement, à un rail mal fixé, à une consigne pas du tout suivie. Devoir subir 5 minutes pleines de chargement à chaque erreur, c’est un peu frustrant. Et ce, sur une bonne machine, alors imaginez ce que ce doit être sur des bécanes moins puissantes ! Reste que sincèrement, difficile de trouver de gros défauts à ce titre. Autre que sa lenteur extrême, due à son réalisme assez parfait. On aime le souci du détail, même si on pestera violemment contre les trains « offerts » avec la version complète qui ne sont pas tous très intéressants. On peut jouer en campagne, se faire ses propres trajets et il y a vraiment de quoi faire pour tous les types de pauses. Certains pourront même faire le tour d’un pays entier pour s’amuser à faire Tchou-Tchou sur les chemins de fer : le jeu le permet. Après, en aurez-vous la motivation ? Surtout que finalement, pour vraiment s’amuser, il va falloir claquer un peu d’argent dans les DLC. Juste pour information : le jeu entier avec tous ses DLC coûte au total 1148 € à l’heure de publication de ce test. Alors certes, cela n’a aucun intérêt de tout acheter. Il faut choisir ses trains favoris, ses styles, ses campagnes, le prix étant donc tout à fait raisonnable si on l’est soi même. Difficile de reprocher aux développeurs de proposer un large choix de combinaisons Trains + Niveaux. Même si évidemment, les plus collectionneurs vont difficilement en avoir pour leur argent. Conclusion à vapeur… Sincèrement, il est très difficile de juger un tel jeu tant il est dédié à un public déjà bien averti du concept et de ses défauts. Il n’est pas très beau, même si la modélisation est assez sublime de précision. Aussi, on s’y ennuie forcément vite une fois le trajet lancé (il faut vraiment être motivé par le style et trouver cela dépaysant pour accrocher) , comme pour tout jeu de simulation bien réalisé. On sera tout de même déçu de ne voir aucune traduction française et surtout, des chargements très longs qui gâchent l’expérience. Mais globalement, si vous êtes un véritable passionné de petits trains ou des plus gros, vous y trouverez tout ce que vous aimez. Préparez juste un peu d’argent pour vous procurer les trains qui vous accrochent le plus !

Le « deck » de base est vraiment peu passionnant et force réellement à l’achat de nouveaux véhicules. On peut aussi signaler la présence d’un gameplay « manette » assez sympathique bien qu’il ne se suffise pas à lui même et que les raccourcis clavier soient, finalement, la meilleure des façons d’y jouer. Un conseil cependant pour tous les curieux qui se demandent ce qu’est vraiment une simulation de train et qui voudraient se le procurer pour faire les fous sur les rails : il n’y a pas de grande collision incroyable et c’est absolument vide de monde la plupart du temps.

Inutile de voir en ce jeu un Farming Simulator rigolo et mal réalisé. Train Simulator est justement assez bien réalisé pour être aussi austère et lent que ses ainés, une force pour le public visé qui y trouvera tout ce qu’il désire. À noter enfin que le jeu est compatible Steamworks, ce qui vous permet de partager et noter vos scénarios créés dans le jeu. Aussi, il est disponible en mode « Big Picture » et fera donc parfaitement l’affaire pour vos grands écrans et ceux qui veulent se créer leur propre « cabine » de simulation virtuelle. En clair : les développeurs ont pensé à tout. Sauf à corriger ce violent problème de lenteur.