EVERDARK: Undead Apocalypse – La nuit, tout le monde au pieu
Certainement pas le jeu de vampires le plus attendu du mois d’octobre 2025, EVERDARK: Undead Apocalypse est sorti d’un peu nulle part de son cercueil avec des ambitions diamétralement opposées au titre édité par Paradox. On a plutôt affaire ici à un FPS solo dans une ambiance très série B fauchée des années 80 où l’on tentera de repousser une invasion de vampires.
Attention cependant, on est loin du mythe des vampires se fondant dans la société humaine, mais face à des créatures inhumaines monstrueuses, dont l’objectif ne fait aucun doute – boire le sang de tout ce qui bouge. De la même façon, le titre ne fait pas dans la subtilité pour introduire son histoire.
Une cinématique proposant quatre illustrations fixes, de plutôt bonne facture, et deux lignes de textes, et vous êtes parti sauver le monde d’une invasion de suceurs de sang. On peut difficilement faire plus efficace.
En parlant de subtilité, vous récupérerez quelques armes pour vous défendre au fur et à mesure de votre progression, des classiques comme l’arme de poing et le fusil à pompe, aux plus originales comme l’arbalète ou le pistolet à eau rempli d’eau bénite, un combo diablement efficace d’ailleurs. Au passage, EVERDARK: Undead Apocalypse possède probablement le shotgun avec le moins de pêche que j’ai eu l’occasion de voir, enfin d’entendre, dans un jeu vidéo. On n’aurait sûrement pas fait mieux en collant une sourdine au bout du canon. Un Nerf bas de gamme offre de meilleures sensations. Pire, je ne suis pas certain de pouvoir affirmer qu’il offre plus de feedbackRetour d'expérience que le pistolet à eau…
Autre aspect qui surprendra un peu : la visée. Dans n’importe quel FPS, le clic droit est en général le raccourci de l’ADSAim Down Sight (ou Iron Sight) signifiant « viser à travers le viseur ». Mécanique de FPS provoquant une animation où le personnage aligne son regard avec le viseur., vous permettant une meilleure précision en regardant à travers le viseur de votre arme. Ici cependant, aucune animation de votre arme n’a été prévue, le jeu se contentera d’un zoom pur et simple de l’écran pour simuler une visée précise…
La visée ne se contente que d’un zoom (ici à gauche : normale / à droite : en mode visée).
L’égout et les couleurs.
Au-delà de ça, on ressent aussi le faible budget dans les visuels très basiques et datés, avec presque un effet de manque de netteté, sans être repoussant pour autant. Mais le tout fait générique, et on se retrouvera d’ailleurs souvent dans des égouts, très souvent. On pourra toujours arguer que c’est raccord au thème… Et l’on peut ajouter à cela des performances de doublage dignes du niveau des films qu’il cherche à émuler.
Si l’on s’amuse un peu, le tout manque tout de même cruellement de dynamisme. Loin d’être un arena shooterSous-genre du FPS caractérisé par un rythme rapide et des combats intenses en arènes, privilégiant la dextérité. à la Serious Sam, on se rend vite compte qu’affronter trop d’ennemis à la fois est mortel. C’est dû aux ennemis rapides qui vous foncent dessus dès qu’ils vous aperçoivent et au gimmick principal du titre qui consiste en l’exécution obligatoire des ennemis à coup de pieu bien placé après les avoir suffisamment affaiblis. Ce qui implique de devoir se relancer dans la mêlée pour terminer un vampire avant que celui-ci ne se relève. Mieux vaut donc tenter de les attirer par petits groupes. Le titre pioche aussi dans le loreReprésente l'histoire et les traditions autour d’un univers de fiction, ne constituant pas l’intrigue principale d’une œuvre. populaire des vampires, et l’on pourra ainsi se servir d’un crucifix pour stunnerEffet de contrôle de foule qui empêche un personnage d'agir pendant une courte période, le rendant vulnérable. les vampires autour de nous (mais avec cooldownTemps d'attente nécessaire avant de pouvoir réutiliser une compétence, une action ou un objet.), des bombes à ail pour les faire fuir, et bien entendu d’eau bénite. Cependant, le changement d’arme reste un peu trop lent dans ses animations pour facilement se sortir indemne des pires situations. Et le fait de ne pas avoir de sauvegarde rapide, mais des checkpoints parfois assez espacés pourra être un peu rageant.
À noter qu’il s’agit du premier chapitre d’une potentielle saga à venir dans cet univers, et donc d’un jeu assez court, comptez 4-5h de jeu en prenant votre temps. Quant à savoir si on aura un autre jeu, c’est une autre histoire.
EVERDARK: Undead Apocalypse est un FPS résolument fauché, avec un contenu limité en termes de niveaux, ennemis et d’armes. Malheureusement, son gameplayOu « jouabilité » en français, fait référence à la façon dont le joueur interagit avec un jeu vidéo. entre deux chaises, et surtout son manque cruel de pêche dans son action l’empêche de briller malgré quelques petites bonnes idées et un contexte sympa. On pourra quand même développer une petite affection pour le titre, comme on pourrait apprécier le temps passé devant un film de série B daté.
