GAMESCOM 2025 : Triptyque de CAPCOM

GAMESCOM 2025 : Triptyque de CAPCOM

Mon dernier rendez-vous de la GamesCom (et derniers jeux testés) ce fut un long créneau d’un peu plus d’une heure sur le stand de CAPCOM. Trois jeux étaient disponibles : PragmataOnimusha : Way of the Sword et Resident Evil : Requiem, tous annoncés pour l’année prochaine (février 2026 pour RE9). C’est dans cet ordre-là que j’ai joué, avec une session de 15 minutes chacuns environs.

PRAGMATA

 J’ai eu un peu de mal à m’enthousiasmer. Ce n’est pas un mauvais jeu, loin de là, mais cette session ne m’a pas foncièrement montrer des choses intéressantes. Mes notes stipulent « c’est Dead Space après un rail de coke dans la DA de Binary Domain mélangé à celle de Vanquish« . Bon, c’est un peu grossier, je l’avoue, mais dans le fait, pas si éloigné de la vérité. Vous incarnez Hugh Williams, un membre de l’équipage envoyé sur la lune, qui se retrouve écarter de l’équipe et tombe sur Diana, une gynoïde (le féminin d’androïde) à l’apparence d’une enfant en bas âge (pas comme dans Chobbit, heureusement). Le duo se formera comme tel : vous contrôlez Hugh qui s’occupera des déplacements et du tir, et Aida (sur votre dos) pourra dégainer son hacking magique pour déverrouiller des trucs, mais surtout, envoyer des malus aux robots ennemis. 

Ceci se fait via la pression d’une touche et fera apparaitre une grille sur laquelle voudrez utiliser les touches de la manette pour faire passer un curseur au bon endroit. Sans ça, vos ennemis seront tout particulièrement résistants, il est donc absolument nécessaire de le faire. L’idée est bonne, mais dans les 15 minutes de sessions, la boucle de combat était déjà routinière (hacking, on dérouille la tête du robot et on passe à l’ennemi/le couloir suivant). Même le boss ne rajoute pas vraiment de sauce en plus à cette maigre recette. Pour tout ce qui concerne le reste, l’exploration semble plutôt pauvre et les quelques énigmes manquaient de challenge. Malgré un RE Engine toujours au top visuellement, la direction artistique générale me paraissait bien trop léché avec ses robots et ses bip-boup de l’espace lunaire, immaculé d’un blanc très convenue quand on est sur la Lune. Il faudra clairement que Capcom sorte en dehors des sentiers définis par cette version présentée s’il souhaite que cette licence dépasse la démo technique.

ONIMUSHA : WAY OF THE SWORD

C’était le deuxième jeu sur ma liste. Il faut déjà savoir que je n’ai jamais touché à un épisode de la licence, mais de ce que j’ai vu, ce nouvel épisode repart de 0. C’est dans la volonté de Capcom de faire un revival de certaine vieille licence (et draguer les jeunes avec des licence qui fonctionne). Avec sa DA de Dark Fantasy Asian (comme on en voit trop) le jeu arrive difficilement à se démarquer du lot. Toujours sur RE Engine, le jeu affiche beaucoup de temple taoïste dans un creux de montagne brumeux ou une forêt dense et sombre, comme on en voit beaucoup depuis Sekiro. Difficile de lui reprocher tellement cet univers est populaire, mais entre Black Myth : Zhong Kui et Phantom Blade Zero présent sur le même événement, il y avait un déjà-vu. 

Sous ses airs de Souls Like, il y avait quand même un gameplayOu « jouabilité » en français, fait référence à la façon dont le joueur interagit avec un jeu vidéo. bien plus proche d’un God of War. Je ne sais pas vraiment si c’est la démo qui voulait ça, mais les ennemis manquait cruellement de répondant et même la phase de boss était plutôt OK ? Les contres sont permissifs, les ennemis ont un patternDésigne une séquence d'actions ou de mouvements qui se répète. Ex : attaque ou combo ennemi, une série d'événements... plutôt prévisible et l’esquive marche très bien. Ce n’est pas foncièrement une critique, au contraire, en sélectionnant le mode Action au détriment du mode histoire, j’avais peur de me faire rouler dessus. Mais tout s’est bien passé et rend probablement ce jeu bien plus accessible pour les moldus comme moi, mais peut-être au détriment des From Softos, qui devront se diriger vers la concurrence s’ils sont là pour cracher du sang. Globalement, on est sur un bon jeu d’action pour l’année prochaine si vous n’avez pas encore eu d’overdose de Dark Japan Fantasy.

Resident Evil Requiem

Dernière session sur le stand avec le neuvième épisode canonique de Resident Evil. Sous-titré Requiem, celui-ci m’avait beaucoup surpris avec son trailer lors de l’ONL, qui donnait une vibe « Slasher », avec cet ennemi qui chasse et sort de l’ombre pour capturer Grace Ashcroft, le personnage principal. Cette session de jeu se passe justement après cet enlèvement et nous voilà dans ce qui semble être un hôtel, attaché à un brancard, la tête à l’envers et un cathéter qui pompe notre sang. On se libère et on erre dans des couloirs. À ce moment-là, j’ai forcément eu Resident Evil 7 en tête et les longs moments angoissant dans le manoir, avec une menace qui peut surgir derrière chaque porte. Un parallèle qu’on peut faire aussi avec le premier épisode, de quoi probablement nous rappeler que cet épisode sera un bon retour aux racines. Surtout que Grace est une analyste pour le FBI, elle ne sait pas se servir d’un flingue ou d’une arme blanche. Elle ne peut que ramasser les items nécessaires aux différents puzzles bloquants ou des bouteilles vide à jeter pour faire diversion.

Du coup, on est une proie pour cette immonde bête bien trop grande qu’on rencontre au détour d’un couloir. Elle est aveugle et après une première fuite, on se rend compte qu’elle fait une allergie fulgurante à la lumière (notre seule arme de défense finalement). On va donc devoir jouer de ça pour continuer d’avancer et je dois dire que j’ai eu de gros moments de frustrations. Il était difficile pour moi de vraiment savoir par où je devais passer ou ce que je devais faire. La créature n’avait que faire des bouteilles vides que je jetais pour la faire sortir de sa ronde et j’ai recommencé plusieurs fois avant de trouver le plomb qui me manquait pour finir cette démo. C’était frustrant, mais surtout décevant. Je trouve que cette phase de gameplay est une bonne introduction mais ne va pas plus loin que « regardez, on a fait comme RE1 mais sans armes ». Résultat, on a un jeu d’infiltration qui n’en est pas un et me demande de m’amuser avec des choses qui ne fonctionnent pas bien. Je reste curieux de voir autre chose, mais j’émets quelques réserves et j’espère que le jeu de février 2026 ira plus loin dans ses ambitions.

H0wler
Capcom annonce une grosse année 2026, avec 3 gros jeux solo, qui rassemblent à eux seuls passé, présent et futur de la firme japonaise. J’aimerais vous dire que cette heure complète était un fantastique manège, mais il a surtout des aires de montagnes russes. Aucun jeu n’est mauvais, mais peu sont arrivés à sortir du lot par ses présentations. Les sessions étant courtes, les réserves restent légères, on a quand même hâte de jouer et découvrir tout ça à la sortie.

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